Conjoncture et prévisions

Introduction
Travaux réalisés
Travaux en cours
Documents et liens utiles
Introduction

Depuis sa création, AFRISTAT apporte un appui aux Instituts nationaux de statistique et aux ministères en charge de l’économie et des finances dans le domaine de la conjoncture économique et de la prévision à court et moyen terme.

La conjoncture économique est la situation générale de l’économie d’un pays à un moment donné. Elle désigne en particulier ce qui est changeant ou susceptible de se modifier à court terme. Son évolution s’apprécie à la lecture et à l’interprétation d’indicateurs statistiques infra-annuels, généralement mensuels ou trimestriels, tels que l’indice de la production industrielle (IPI), l’indice de prix à la production (IPP), l’indice du chiffre d’affaires (ICA), l’inflation, le taux de chômage, la balance commerciale, les flux touristiques, le PIB trimestriel, etc.

L’étude de la conjoncture nationale a pour objectif d’anticiper l’évolution tendancielle de l’économie à court terme, et de permettre la mise en œuvre de politiques économiques ou monétaires adaptées, visant à tenter d’en corriger la tendance, si cela s’avère nécessaire. Dans ce cas, ces mesures correctrices peuvent être qualifiées de politiques conjoncturelles.

AFRISTAT appuie ses Etats membres dans la mise en place et l’amélioration de leur dispositif d’analyses conjoncturelles. Ce dispositif part de la collecte des informations conjoncturelles à la mise à jour de la base de données pour aboutir à l’élaboration de deux publications paraissant à date fixe : un bulletin de conjoncture et une note de conjoncture qui est complémentaire au bulletin. Ces deux documents serviront à éclairer les politiques dans leur prise de décision et les macro-économistes pour la réalisation des analyses et prévisions économiques de court et moyen terme nécessaires pour les programmes économiques élaborés en collaboration avec les partenaires techniques et financiers (FMI, Banque Mondiale, etc.).  

La prévision macroéconomique à court terme vise à fournir un cadre statistique cohérent, celui de la comptabilité nationale, apte à décrire l’évolution actuelle et future des principaux agrégats macroéconomiques. Elle est utilisée par exemple pour estimer l’évolution du PIB, des recettes budgétaires, du pouvoir d’achat, de l’emploi ou de l’inflation. Elle peut également être utilisée pour mesurer l’effet à terme de politiques économiques, fiscales, budgétaires ou monétaires. Elle est également utilisée pour mesurer l’effet de chocs externes qui touchent périodiquement les Etats, comme une crise de change, une inflation généralisée ou d’importantes modifications des prix des matières premières, importées ou exportées.

Contrairement à la conjoncture qui ne prend en compte que les informations infra annuelles, la prévision économique, en utilisant le cadre de la comptabilité nationale, mesure l’évolution de grandeurs annuelles. Elle fait généralement appel à des modèles économiques qui visent à décrire les principales caractéristiques de l’économie nationale.

A la différence des SSN des Etats membres d’AFRISTAT, les services de conjoncture et de prévision ne visent pas à élaborer des statistiques, mais à utiliser celles existantes pour en tirer des analyses et émettre des signaux auprès des pouvoirs publics et des banques centrales.

La conjoncture comme la prévision macroéconomique nécessitent donc en amont que les systèmes statistiques nationaux disposent d’une information fiable minimale, à jour et durable, condition sine qua non pour permettre des analyses pertinentes.

Travaux réalisés

Dès la création d’AFRISTAT, il s’est posé la question de mettre en place les instruments statistiques, pour permettre aux Etats d’assurer une information fiable. En matière de suivi de la conjoncture, l’objectif affiché par AFRISTAT consistait à permettre à chaque État membre de publier régulièrement, chaque trimestre, un bulletin et une note de conjoncture répondant à des normes communes portant sur le respect d’un calendrier et sur la qualité des informations.

L’appui d’AFRISTAT dans le domaine a reposé sur la mise en place d’outils : implantation de bases de données, formation au traitement statistique des séries, à la rédaction de notes de conjoncture et de prévision, à la mise en place dans les États des publications conjoncturelles et de prévision, d’enquêtes légères d’opinion, d’un modèle commun de prévision économique à court terme notamment un modèle quasi-comptable.

AFRISTAT a organisé depuis 1999 des séminaires semestriels de suivi de la conjoncture économique et des prévisions à court terme. Ils ont pour objectif de renforcer les capacités des experts des États membres et de dresser un état des lieux de l’année écoulée en vue de l’intégrer dans l’analyse conjoncturelle et la préparation des budgets économiques. Depuis l’année 2009, les Commissions de la CEMAC et de l’UEMOA ont pris le relais de cette activité tout en bénéficiant de l’appui d’AFRISTAT et des AFRITACs (FMI) de l’ouest et du centre.

AFRISTAT a aussi organisé des ateliers thématiques dont l’objectif était de traiter d’un sujet technique particulier de la conjoncture ou de la prévision, intéressant plusieurs États, dans le but de l’appliquer dans les États.

AFRISTAT a également appuyé la mise en place ou l’amélioration des publications conjoncturelles dans certains Etats membres puisse disposer d’un dispositif complet.

Des documents méthodologiques ont également été publiés par AFRISTAT ainsi que des publications conjoncturelles.

Travaux en cours

Dans la plupart des pays AFRISTAT apporte un appui technique dans le domaine de la conjoncture et de la prévision macroéconomique à la demande des INS et des Directions de la prévision des Etats membres et des Communautés économiques régionales. Ces appuis peuvent faire l’objet de conventions qui peuvent être bilatérales, entre les instituts et AFRISTAT, ou indirectes, avec un bailleur de fonds qui met en place un projet d’appui dans les pays. Les appuis d’AFRISTAT se sont étendus et couvrent notamment :

  • L’élaboration et l’amélioration des dispositifs et des outils de cadrage macroéconomique et budgétaire ;
  • L’élaboration des matrices de comptabilité sociale ;
  • Le renforcement de capacité dans l’évaluation d’impact des politiques macroéconomiques.

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