1. CONTEXTE GENERAL
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1.3.1  Acquis et forces

La vie d’AFRISTAT depuis le démarrage effectif de ses activités le 2 janvier 1996 a été marquée par des performances incontestées évoquées dans le cadre de l’étude sur l’avenir de cette organisation et dont l’objectif était de proposer une vision claire et des choix stratégiques pour la période 2006-2015, notamment en ce qui concerne les objectifs, le rôle, l’organisation institutionnelle et les axes de travail prioritaires d’AFRISTAT.
Ainsi, le bilan-évaluation d’AFRISTAT, réalisé par un consortium de deux bureaux d’études sous la responsabilité de la Commission européenne (EUROSTAT) et du ministère français des Affaires étrangères, a mis en exergue les acquis de cette institution tant sur le plan opérationnel que sur l’aspect managérial.
Il ressort de ce rapport que les quatre missions d’AFRISTAT ont été bien remplies depuis la mise en place opérationnelle de l’institution et qu’il convient de les renforcer. Ces missions sont l’harmonisation conceptuelle et méthodologique, l’appui à la production et la diffusion de l’information statistique, et le renforcement institutionnel et de l’appui aux politiques de développement.
Le déclin des systèmes statistiques nationaux, constaté tout au long des années 80, a pu être enrayé et les activités statistiques ont été relancées dans les Etats membres. A des degrés divers, des acquis importants ont été enregistrés dans des domaines suivants : organisation des systèmes statistiques, comptabilité nationale, indices des prix à la consommation, enquêtes sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté, et diffusion de l’information statistique.
AFRISTAT a joué un rôle actif dans la réalisation de ces acquis en fournissant aux Etats membres et aux institutions d’intégration économique sous-régionales une expertise de qualité et en contribuant par ses travaux conceptuels et méthodologiques et par son assistance technique, à l’harmonisation des statistiques nationales rendue nécessaire par le renforcement de l’intégration régionale. L’institution est ainsi devenue aujourd’hui un pôle de compétence et d’excellence de renforcement des capacités statistiques en Afrique subsaharienne.
Le bilan-évaluation a également révélé que le mode de gestion du Fonds d’AFRISTAT a été d’une très grande souplesse et d’une grande efficacité et que son mode de financement a aussi fait preuve d’une très grande efficacité et mérite d’être conservé malgré quelques insuffisances à corriger. Il a permis à l’institution de fonctionner de manière satisfaisante. AFRISTAT a pu ainsi bénéficier d’une visibilité suffisante pour mener à bien ses programmes de travail annuels.
Les performances réalisées par AFRISTAT durant sa première phase d’existence lui ont conféré une renommée d’institution crédible tant sur le plan technique que sur le plan de la gestion. Il est apprécié et sollicité en permanence par les Etats membres et les partenaires techniques et financiers pour l’exécution des programmes et projets en faveur d’un grand nombre d’Etats d’Afrique subsaharienne. C’est ce qui constitue aujourd’hui ses forces.
AFRISTAT est devenu un lien indispensable entre les SSN, lien qui montre une réelle appropriation de l’institution par ses États membres. Bon nombre d’organisations internationales, régionales et sous-régionales ont également su tirer parti d’une collaboration étroite avec AFRISTAT lui confirmant ainsi sa réputation de pôle de compétence et d’excellence en Afrique subsaharienne en matière de renforcement des capacités statistiques.

1.3.2  Difficultés rencontrées, insuffisances et/ou faiblesses

AFRISTAT a rencontré dans ses activités quelques difficultés et a connu des insuffisances qui demeurent à combler, parmi lesquelles on peut citer :
l’insuffisance de moyens humains, matériels et financiers ;
la faible coordination entre les différents partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant dans les Etats membres dans le domaine du développement de la statistique et la faible concertation entre AFRISTAT et les mêmes Etats sur la définition et la mise en œuvre de ses appuis techniques ;
la non-application par certains Etats membres des décisions prises par les instances statutaires d’AFRISTAT ;

l’insuffisante audience, liée à la faible culture statistique, accordée par les autorités politiques au développement de la statistique dans les Etats membres ;

l’absence de cadre de partenariat institutionnel entre AFRISTAT et les organisations d’intégration sous-régionales ;

le déficit d’information et de communication sur l’institution et sur l’importance des travaux qu’elle réalise.

1 Cf. Etude « AFRISTAT après 2005 ».


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